SERIE III – collection capsule « lover & loser »

Je vous présente la troisième collection Black Bones: Loser&Lover. Cette troisième collection capsule s’inspire de l’art gothique, de typographie et d’idéologie. Les Rouennais reconnaîtrons sans problème un lieu unique à Rouen. Les quais aménagés et son skate-park éphémère qui permet à cette ville de créer un espace ou différentes cultures se rencontrent.

 

La collection Loser&lover s’inspire directement de la discipline de la typographie et de toutes ces règles qui s’applique. L’art de savoir comprendre et dessiner les caractères en respectant un but esthétique et pratique. La typographie est à l’origine l’art d’assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et des phrases pour ensuite les imprimer. Forcément, c’est un challenge de se forcer à créer des règles et interpréter leur fonctionnement. La mise en place dans l’espace de ses lettres l’est tout autant. Les symétries, les graisses, les interlignages évoluent sans pour parvenir à un résultat satisfaisant.

 

Je souhaite que mes visuels s’inspirent des typographies gothiques allemandes du Moyen- Âge. Cette écriture est parfois appelée « lettre noire » (black letter ou blackletter en anglais). Les Allemands, quant à eux, parlent d’écriture « brisée » (gebrochene Schrift), car les arrondis sont brisés, évoquant les arcs de l’architecture gothique. Le premier visuel est imprimé à l’envers, il faut le lire avec un miroir. Pourquoi ? Tout simplement, pour faire référence aux anciennes techniques d’impression, l’illustrateur travaillait à l’envers pour que l’impression soit à l’endroit (effet de tampon).

 

Le deuxième visuel a un message un peu plus fort : «Lover&Loser» avec un cercueil au milieu du tee-shirt. J’ai voulu signifier que la volonté de vivre de nos passions est mal perçu par autrui. Une passion n’est pas toujours considéré comme un travail mais est perçu d’avantage comme un loisir. La société nous apprend une chose depuis que nous sommes gosses : « Travail bien et tu auras des bonnes notes ». La logique qui est en découle, c’est « tu auras un bon travail ».

 

Alors oui, loser, car aux yeux des autres nous n’avons pas une situation exceptionnelle. Mais lover parce que malgré tout, nous aimons ce que nous faisons et la passion est une des sources de raison. Les deux models incarnent ses valeurs et les défendent dans le mouvement indépendant. Pour Thibaut, c’est le cinéma indépendant qu’il essaye de valoriser derrière sa caméra. Il s’engage pour des causes et met en valeur à travers sa caméra le travail des artistes qu’il affectionne.

Je vous laisse découvrir les photos de cette troisième collection Black Bones «Loser&Lover».